Mercredi 1er juin 2022 à 18h30 à Falicon
Mairie de Falicon – 3 Place Marcel Eusébi – 06950 Falicon
Conférence animée par Christophe Bécavin
Imaginez que l’on puisse plonger au plus profond du corps humain, s’engouffrer dans chaque organe et arriver au niveau des cellules pour les étudier une par une. Cela nous permettrait de comprendre comment une maladie chronique modifie en profondeur les cellules constituant l’organe touché.
Entrée libre et gratuite
Tout public
à partir de 15 ans
Il pourrait aussi nous montrer comment un tissu est modifié par l’attaque d’un microbe pathogène. Cela serait une grande avancée pour la biologie et la médecine ! Cette grande avancée est maintenant une réalité avec le développement récent des méthodes de séquençage à cellule unique. Elles permettent d’étudier génétiquement chaque cellule qui constitue un organe. On identifie alors les différents types cellulaires qui s’associent ensemble pour former nos tissus. Grâce à ces outils nous concrétisons le rêve fou de construire un atlas cellulaire du corps humain, une sorte de carte IGN de tous nos organes.
Dans cet exposé, je vous présenterai les différents développements technologiques qui permettent la création de cet atlas. Je vous expliquerai les défis biologiques et techniques rencontrés. Enfin, je vous montrerai les découvertes scientifiques faites grâce à cet atlas, en particulier dans la compréhension du covid.
Christophe Bécavin est maître de conférences en bio-informatique à l’Université Côte d’Azur et enseigne l’utilisation d’outils mathématiques et informatique aux étudiants de biologie. Après un doctorat appliqué à l’analyse de l’expression des gènes de cellules immunitaires, il a passé 8 ans à l’Institut Pasteur de Paris, où il a étudié sous toutes les coutures l’influence de bactéries intestinales sur leur hôte cible. Il est maintenant basé à l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire de Sophia Antipolis. Il utilise des modèles d’intelligence artificielle pour l’analyse de données de séquençage à cellule unique. Ces outils permettent de mieux comprendre l’hétérogénéité cellulaire des voies respiratoires.