Samedi 16 octobre 2021 à 16h à Saint-Martin-Vésubie
Médiathèque départemental – 52, Bd Lazare Raiberti 06450 Saint-Martin-Vésubie
Conférence animée par Claire Delhon
Entrée libre et gratuite
Tout public à partir de 15 ans
Masque et passe sanitaire obligatoires
La garrigue méditerranéenne constitue un paysage particulier, la « nature » qui borde nos villes dont nous apprécions le côté sauvage. Pourtant, à bien y regarder, les traces de la présence humaine peuvent être nombreuses sous les taillis, forêts et broussailles : anciennes terrasses de cultures, aires de charbonnage presque effacées, arbres remarquables, ancien chemins…
L’archéobotanique, c’est-à-dire l’étude des restes végétaux (charbons de bois, graines, fruits, grains de pollen) retrouvés sur les sites archéologiques ou à proximité de ces derniers nous informe sur l’histoire de la végétation méditerranéenne. Les espèces qui ne perdent pas leurs feuilles en hiver, comme le chêne vert, le buis, le pin d’Alep, les cistes ou les pistachiers lentisques et térébinthes caractérisent les paysages méditerranéens contemporains. Parfaitement adaptés à leur milieu, elles supportent les sécheresses estivales et se contentent de sols peu développés. Pourtant, l’étude des végétations passées nous apprend qu’il ne s’agit pas de la végétation originelle de la rive Nord du bassin méditerranéen ! Cette conférence montrera comment l’adoption de l’agriculture et de l’élevage, au Néolithique, il y a plus de 7 500 ans, a été à l’origine de la mise en place des paysages que nous considérons actuellement comme « naturels ».
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Claire Delhon est chargée de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), affectée au laboratoire Cultures et Environnement, Préhistoire, Antiquité Moyen Âge de Nice. Après des études de botanique et d’écologie, elle s’est tournée vers l’archéologie environnementale et l’étude des relations entre les sociétés passées et leur environnement végétal. Ses travaux reposent sur l’identification de restes végétaux subfossiles (charbons de bois, phytolithes) retrouvés sur les sites archéologiques. Ils se focalisent notamment sur l’histoire de l’anthropisation, c’est-à-dire la modification irréversible de la végétation par les activités humaines à partir du Néolithique et de la généralisation des pratiques d’agriculture et d’élevage, et sur l’histoire de la végétation méditerranéenne depuis la fin de la dernière glaciation, il y a environ 15 000 ans.