Il y a forcément un cycle de conférences scientifiques près de chez vous !

Le lundi 05 juillet 2021 à 18h00  à Saint-Etienne-de-Tinée

Salle des fêtes – 06660 Saint-Étienne-de-Tinée

Conférence animée par Olivier Minazzoli

Le 17 août 2017, une onde d’espace-temps a fait frémir les détecteurs d’ondes gravitationnelles LIGO aux Etats-Unis et Virgo en Europe. En quelques secondes la source était connue. Il s’agissait de la conséquence de la fusion très lointaine de deux des astres les plus denses de l’univers : des étoiles à neutrons. A moins de deux secondes d’écart, le satellite Fermi en orbite enregistrait un sursaut de rayons gamma dans la même direction. Une traque impliquant près de 70 observatoires et satellites commença alors pour tenter d’apporter des observations de ce qu’il devait rester de cet événement cataclysmique. Le succès de cette opération (qui resta secrète des mois durant) conduisit à une multitude de découvertes scientifiques, de l’origine astrophysique des éléments lourds (tels que l’or ou le platine), aux contraintes sur les lois fondamentales de la physique, en passant par la cosmologie et l’expansion de l’univers, ainsi que l’astrophysique et les sursauts gamma. Nous ferons le point sur ces avancées extraordinaires, tout en refaisant l’historique de la découverte et des anecdotes qui l’ont accompagnées.

Image : Vue aérienne du site de l’expérience Virgo montrant le bâtiment central, le bâtiment du Mode-Cleaner, l’ensemble du bras ouest de 3 km de long et le début du bras nord (à droite). Les autres bâtiments abritent bureaux, ateliers, les ressources informatiques du site et la salle de contrôle de l’interféromètre. Lors de cette prise de vue, le bâtiment abritant l’auditorium, la direction et la cantine n’avait pas encore été construit.

Olivier Minazzoli est coordinateur du Bureau des Affaires Spatiales de Monaco et astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur. Docteur en astrophysique relativiste de l’Université Côte d’Azur, il est spécialiste de la relativité générale et plus généralement des théories géométriques de l’espace-temps. Il a été pendant plusieurs années membre de la collaboration LIGO-Virgo qui opère les détecteurs d’ondes gravitationnelles américains et européens et analyse leurs données.