Le Surtourisme : critères, limites et solutions

Déjà, il y a une plus d’une quinzaine d’années, le développement de l’écotourisme(*) posait la problématique de la Capacité de Charge Touristique dans certaines communes rurales. Or, aujourd’hui, l’on peut observer de nombreuses protestations à propos d’un Surtourisme aussi bien dans destinations urbaines (Barcelone, Venise…) que balnéaires (Ibiza, Cancun…) et même rurales voir montagnardes (Chamonix, Himalaya). Serait-ce seulement la conséquence du tourisme de masse (bientôt plus de 2 milliards de touristes dans le monde) ? Mais alors comment justifier les diverses politiques d’attractivité touristique menées par les responsables aussi bien publics que professionnels notamment sur la Côte d’Azur ? A notre avis, il n’existe pas une seule réponse ni un seul cas de surtourisme et une approche à la fois scientifique et pragmatique peut aider à en fixer les critères, les limites et les solutions d’application dont le principal objectif demeure la sauvegarde environnementale, culturelle et économique locale.
(*) JP Lozato-Giotart (2006) Sur le chemin de l’écotourisme, Delachaux La Martinière, Paris.

Jean-Pierre Lozato-Giotart est professeur honoraire Paris III Sorbonne, Agrégé de Géographie, Docteur d’État (Sorbonne) et ancien responsable du Pôle de Projets culturels et touristiques et Management des territoires des universités de Paris Sorbonne et Nice. Il est expert-consultant en culture-tourisme (Conseil de l’Europe), président de la commission scientifique de l’Université Internationale de la Mer (Cagnes-sur-Mer) et administrateur de SOS Grand Bleu (St Jean Cap Ferrat) Il travaille sur la place et le rôle des données physiques et humaines des territoires appliquées aux activités touristiques. Président de SOS GRAND BLEU (ONG reconnue par les Nations Unies) depuis septembre 2023.