Les plateformes de location de courte durée : doit-on les promouvoir ou les réguler

La location saisonnière a pris un essor considérable avec le développement des formules d’intermédiation en ligne. Ces plateformes (Airbnb, Abritel ou Booking) fournissent un service apprécié à la fois des loueurs (appelés hôtes) et des locataires de courte durée (appelés invités). Leur succès tient à l’information détaillée qu’elles diffusent, au fait qu’elles contribuent à améliorer la qualité des hébergements, aux avis qu’elles répercutent autant sur les expériences des locataires que sur le ressenti des propriétaires après leur passage. Ce succès aide à la réhabilitation de locaux dépréciés, et assure un accueil approprié à différents types de touristes et visiteurs. Il nuit aussi aux locataires de longue durée et vide certains centres-villes de leurs résidents et de toute autre activité que l’accueil des touristes. Comment tirer mieux parti de leurs capacités à revitaliser les territoires urbains et ruraux, en contrôlant aussi leurs excès en zones de forte attractivité ?

Dominique Torre est professeur émérite de Sciences Economiques. Ses domaines de recherche sont l’économie numérique, l’économie financière, l’histoire et l’histoire de la pensée monétaire, l’économie du tourisme. À l’université Côte d’Azur, il a dirigé le département d’économie, un master d’économie et finance internationale, une équipe de recherche, codirigé une école doctorale. Il a occupé des responsabilités électives au CNRS, assuré des charges d’expertise pour l’Agence Nationale pour la Recherche, été invité par plusieurs universités et banques centrales, écrit de très nombreux articles et ouvrages scientifiques, dirigé une vingtaine de thèses et enseigné dans de nombreux programmes et formations.