Notre-Dame de Paris : de la cathédrale en feu à l’objet de recherche

Dès le lendemain de l’incendie qui a frappé la cathédrale le 15 avril 2019, de nombreux scientifiques se sont mobilisés afin d’agir pour recueillir, sauvegarder et étudier les informations scientifiques contenues dans les vestiges du monument blessé. Les recherches portent sur la matérialité du monument mais aussi sur ses aspects immatériels, qu’ils relèvent de l’émotion patrimoniale, des questions d’acoustique et de paysages sonores ou encore de la construction d’un double numérique augmenté de la cathédrale.
Dans le cadre de cette conférence, nous vous ferons partager une aventure scientifique et humaine exceptionnelle qui rassemble actuellement 200 scientifiques de 50 laboratoires œuvrant dans des champs disciplinaires diversifiés et complémentaires (histoire, histoire de l’art, acoustique, science des matériaux, anthropologie, etc.).
Nous détaillerons les enjeux des recherches actuelles sur Notre-Dame de Paris, nous insisterons sur l’importance des vestiges récoltés, inventoriés, stockés et étudiés suite à l’incendie, nous aborderons les contraintes particulières à ce type de recherche et présenterons les premiers résultats obtenus.

Martine Regert est directrice de recherche au CNRS au CEPAM (laboratoire Cultures et Environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge, CNRS-université Côte d’Azur) qu’elle a dirigé de 2012 à 2017. Agrégée de Chimie, Docteure en Préhistoire, Habilitée à Diriger des recherches en Chimie, elle développe des recherches à l’interface de la Préhistoire et de la Chimie sur l’exploitation des substances naturelles depuis le Néolithique. Elle a dirigé l’ouvrage intitulé « Abeilles – une histoire intime avec l’humanité » (co-édition CNRS / cherche midi). Elle est en charge pour le CNRS du pilotage du chantier scientifique de Notre-Dame de Paris.