Vendredi 4 novembre 2022à 19h à La Tour-sur-Tinée
Salle Calabraglia dans le village de la Tour (1ère à droite après le village de la Courbaisse et juste après le pont dit de la Lune) – 06420 La Tour-sur-Tinée
Conférence animée par Pierre Bernhard
Entrée libre et gratuite
Tout public
à partir de 15 ans
Cette conférence s’adresse aux personnes soucieuses de comprendre comment on a voulu systématiser, voire mathématiser, l’étude de l’économie … et pourquoi on n’y est que très partiellement arrivé.
L’ambition de John von Neumann et Oskar Morgenstern, telle qu’exposée dans l’introduction de leur livre fondateur «Théorie des jeux et comportement économique» (1944) était de fonder, à terme, l’économie sur des bases aussi solides que la physique pour en faire une « science exacte ». Si ce programme avait réussi, on saurait piloter l’économie comme une machine et il n’y aurait pas de crise. On voit que ce n’est pas le cas. Dans cette conférence, on se propose d’expliquer le fondement logique et la méthodologie de la théorie des jeux, et montrer que l’échec est autant de nature méthodologique que mathématique (aucune connaissance mathématique ne sera requise des auditeurs au-delà de la notion de moyenne de deux nombres). Il ne faut pas pour autant minimiser l’apport considérable de la théorie des jeux à la science économique — qu’elle a complètement transformée —, et au-delà, par exemple à la biologie mathématique, qu’on abordera si le temps le permet.
Pierre Bernhard est directeur de recherche émérite à l’Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA) Sophia Antipolis, dont il fut le fondateur et premier directeur. Il travaille actuellement dans le projet Biocore dont le but global est de contribuer à préserver l’environnement en développant de nouvelles sources d’énergie, en évitant la pollution des eaux ou l’utilisation de produits chimiques pour les cultures. Ayant commencé sa carrière à l’École des Mines de Paris, il a été professeur des universités, à Paris et à Nice. C’est un spécialiste de la théorie des jeux dynamiques. Il a été président de l’International Society of Dynamic Games et plus tard le plus jeune récipiendaire alors de sa plus haute distinction : le prix Isaacs.