Les thématiques des conférences
Des cerfs aux lucioles : se mettre en danger pour séduire
Cette conférence s’adresse aux gens curieux de regarder et comprendre ce qui se passe dans la nature autour d’eux.
Les bois démesurés d’un cerf qui le gênent pour courir en forêt, la grande queue d’un paon qui l’empêche pratiquement de voler, le chant de la cigale qui la fait repérer par ses prédateurs, la crinière foncée du lion qui l’empêchant de se refroidir limite sa course, … autant de traits morphologiques des mâles qui attirent les femelles, mais sont un handicap pour la survie du mâle. Et de très nombreux autres exemples existent.
Pourquoi l’évolution a-t-elle si souvent fait cette bizarrerie, qui avait déjà interloqué Darwin ?
Nous montrerons comment une interprétation en termes de jeux de signaux permet d’expliquer cet état de fait. Ce sera aussi l’occasion de revenir sur le fonctionnement à base de hasard de l’évolution, et d’illustrer une des nombreuses collaborations entre la biologie et les mathématiques. Pour autant, aucune compétence mathématique – ni biologique – ne sera requise de l’auditoire.

Conférence animée par Pierre Bernhard
Pierre Bernhard est chercheur invité à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA) à Sophia Antipolis, dont il fut le fondateur et premier directeur. Il travaille actuellement dans le projet MACBES dont le but global est de contribuer à préserver l’environnement en appliquant des méthodes mathématiques et de biologie computationnelle à la gestion des écosystèmes et à la compréhension des réponses des cellules de mammifère à leur environnement. Ayant commencé sa carrière à l’École des Mines de Paris, il a été professeur des universités, à Paris et à Nice et directeur de recherche à l’INRIA. Mathématicien, c’est un spécialiste de la théorie des jeux dynamiques. Il a été président de l’International Society of Dynamic Games et plus tard le plus jeune récipiendaire alors de sa plus haute distinction : le prix Isaacs.